Aujourd'hui je te partage les trois grandes leçons que je retiens de deux années d'école biblique et ministérielle.
Momentum Académie : notre école Biblique
En préambule, je pense important de te donner le contexte. Mon mari, mes enfants et moi avons quitté la Haute Savoie à l’été 2022 afin de rejoindre l’école biblique de l’église Momentum : la Momentum Académie. Il s’agit d’une école à temps partielle sur deux années.
Nous avons vu Dieu agir d’une façon extraordinaire et les portes se sont ouvertes tant sur les plans professionnels que personnels. Pour moi, il s’agissait aussi de l’accomplissement d’un rêve, d’une promesse que Dieu m’a faite il y a longtemps et qui s’est réalisée au-delà de ce que je pouvais penser ou imaginer. En effet, lorsque nous sommes partis, mon mari était encore un jeune converti.
Ce projet était donc devenu un projet de couple, mais bien plus, un projet de famille. Au cours de ces deux années, j’ai réalisé trois grands apprentissages, qui, je le sais, vont te bénir parce que ce sont des principes que tu vas pouvoir retirer de ta propre vie.
L3çon n°1 : école biblique ne veut pas dire "entrée dans le ministère".
Lorsque l’on s’intéresse aux motifs qui justifient de la présence des académiciens, ils sont tous différents. Certains veulent mettre du temps à part pour mieux connaître Dieu. Certains réalisent un rêve , certains veulent marquer un tournant dans leur foi. D’autres encore remettent leur vie en ordre au travers de cette décision radicale.
Peu sont ceux qui répondent à un appel ministériel qui bat sur leur coeur depuis longtemps.
Cela est très encouragement à mon sens car nous démystifions ainsi l’école biblique, ne la réservant plus à quelques élus au grand appel pastoral. Je trouve cela vraiment bon et j’ai envie de t’encourager : si tu as envie de te lancer, sur place ou à distance mais que tu ne sais pas si tu es « légitime » : la réponse est OUI.
Tu vas grandir, tu as apprendre des choses qui vont transcender et enrichir ta vie dans tous les aspects.
Leçon n°2 : la formation fait partie de l'appel … et ce n’est pas toujours rose.
Peut-être que tu le sais d’une façon intellectuelle, comme je le savais avant. Maintenant cet apprentissage est gravé en moi.
Nous avons besoin de réaliser cela : la formation fait parti de l’appel et cela nous coûte ... énormément.
Lorsque nous sommes arrivés en Gironde, je n’ai fait que comparer les choses à ma vie d’avant. J’ai manqué de gratitude et mon coeur s’est endurci face à tout ce que je n’aimais pas dans ma nouvelle vie. Cet endurcissement m’a rendu orgueilleuse et j’ai dénigré la bénédiction de Dieu. Cela m’a conduit au brisement.
La Bible est claire : « Dieu fait grâce aux humbles mais il résiste aux orgueilleux ». L’homme ou la femme endurci par l’ingratitude ne peut qu’être brisé pour être en mesure de recevoir de nouveau, la bénédiction, la grâce et la paix de Dieu.
Je n’arrivais pas à voir que même si je ne suis pas là où je rêve d’arriver, je suis en chemin et que je suis appelée à jouir du chemin et à aimer ces moments. Sans la formation, sans l’émondage, sans le brisement ... le rêve de Dieu pour ma vie ne peut pas se réaliser.
En effet, si je ne jouis pas du chemin quotidien, je ne peux pas arriver à destination. Quand bien-même j’y arriverais : comment pourrais-je être heureuse avec un coeur ingrat lorsque le rêve prendra place ? Si j’y arrivais à 90 ans ? Devrais-je alors ternir chaque jour de ma vie et les trésors du quotidien parce que je ne suis pas dans la vison ultime ?
Si l’on prend la perspective divine, Dieu nous invite à nous réjouir et à célébrer chaque progrès chaque pas et à nous confier en lui. La meilleur façon de se disqualifier est de renier la formation et de dénigrer tout ce que Dieu souhaite nous apprendre sur le chemin de notre destinée.
Leçon n°3 : la place incontournable du caractère.
Cela est complètement en harmonie avec le deuxième point.
Lorsque j’ai commencé les cours à la Momentum Académie, j’étais un peu déçue. Ayant un profil plus universitaire, je trouvais les cours trop « ministériel ». C’est-à-dire que nous parlions beaucoup du caractère et des qualités nécessaires pour servir Dieu sur le long terme.
La vérité est que si nous lisons la Bible correctement, ce livre est le premier livre de développement du caractère de l’humanité. Ceci dit, nous sommes parfois trop spirituel et voulons emmagasiner de la connaissance plus que nous ne voulons incarner réellement notre statu d’enfant de Dieu.
Un jour, dans un de mes temps de prière, j’ai demandé à Dieu pourquoi il m’avait placé à cet endroit. La réponse fut extrêmement clair dans mon coeur. Dieu m’a dit « À une époque où il n'a jamais été aussi facile d'acquérir de la connaissance, ce qui reste toujours aussi précieux, ce qui reste toujours aussi rare, c'est le caractère. Tu peux avoir toute la connaissance du monde. si tu n'as pas le caractère, je ne peux rien faire avec toi. »
L’exemple le plus emblématique de cette réalité biblique est Saül. Le premier roi d’Israël, désigné par Dieu. L’orgueil, le mauvais caractère, l’avidité, lui fit perdre l’onction et David fut nommé à sa place. David fit bien des erreurs, et de graves erreurs. Mais il resta humble. Il garda un coeur, n’oubliant jamais ni son Dieu, ni d’où il venait.
Le caractère doit être affermi, affiné, épuré. Voilà le caractère qui plaît à Dieu : aimant, joyeux, paisible, patient, bienveillant, fidèle, doux et dans la maîtrise de ses pulsions (galates 5:22).
La clé de notre vie personnelle, spirituelle, professionnelle, ministérielle se trouve dans le caractère. La connaissance s’ajoute à cela. Pas l’inverse.
Il s’agit d'accepter de diminuer pour que Jésus en nous croisse. Cela se constate de différentes façons : au contacte des gens et dans l’intimité de ta maison.