Sensibilité ou susceptibilité : discerner la différence pour grandir spirituellement
- 2 oct.
- 4 min de lecture
Dans notre marche avec Jésus, certaines notions peuvent sembler proches… mais font toute la différence dans nos vies. La sensibilité et la susceptibilité en font partie. Deux réalités qui, mal discernées, peuvent nourrir soit la vie, soit la mort dans nos relations, notre croissance spirituelle et même dans notre rôle de femmes, d’épouses ou de mères.
Aujourd’hui, je voudrais t’encourager à explorer cette nuance : comment être une femme sensible, guidée par le Saint-Esprit, sans tomber dans le piège de la susceptibilité qui enferme et divise.
1. Comprendre la sensibilité : un don qui produit la vie
La sensibilité est une aptitude précieuse. Elle nous permet de percevoir les émotions, les atmosphères et les besoins des autres, parfois même avant qu’ils ne soient exprimés.
Dans la vie de femme disciple, la sensibilité est une qualité qui, entre les mains du Saint-Esprit, devient un canal puissant pour manifester des dons comme le don de discernement ou le don de prophétie. Elle permet de développer l’empathie et la compassion.
Elle nous permet de réagir avec justesse et de manifester l’amour de Dieu au quotidien.
La compassion, telle que Jésus l’a vécue, est au cœur de la sensibilité : « ému de compassion, Jésus tendit la main et guérit » (Luc 7:13). Ce n’est pas une émotion superficielle, mais un mouvement profond qui nous pousse à agir pour le bien des autres.
Être sensible, ce n’est pas être dominée par ses émotions, c’est laisser Dieu agir à travers nous pour aimer et soutenir ceux qui nous entourent.
La sensibilité ouvre notre cœur, nourrit nos relations, et reflète la foi chrétienne vivante dans notre quotidien.
2. La susceptibilité : un piège de l’ego

À l’inverse, la susceptibilité se centre sur soi. Elle naît souvent de l’ego et non du cœur sensible. Quand on réagit avec susceptibilité, on prend tout personnellement, on se sent attaquée là où il n’y a pas d’agression réelle, et notre réaction est guidée par l’orgueil plutôt que par Dieu.
La susceptibilité nous apprend quelque chose sur notre croissance spirituelle : elle reflète plus caractère non aligné avec l’esprit, centré sur soi (et souvent blessé), plutôt que Jésus en nous.
Pour discerner entre ego et être, je m’appuie sur l’ennéagramme :
L’être : notre personnalité s’exprime de manière naturelle, dans l’acceptation de l’identité que Dieu nous a donnée.
L’ego : notre personnalité cherche à s’imposer, à prouver sa valeur, à agir par nos propres forces.
Lorsqu’on réagit dans l’ego, on agit par susceptibilité, ce qui peut causer conflits et tensions dans nos relations, alors que la sensibilité produit vie et paix. Comme le dit Jean 3:30 : « Il faut qu’Il croisse et que je diminue ». La croissance spirituelle passe par la diminution de l’ego et l’ouverture du cœur à Dieu.
3. Sensibilité ou susceptibilité dans nos vies de femmes et de mères
À mon sens, cela touche particulièrement les femmes, car nous avons une capacité naturelle à donner, à ressentir et à porter. Dans la maternité par exemple, nous apprenons à nous oublier pour un autre être, à donner au-delà de ce que nous pensions possible.
Mais c’est là aussi que l’ego peut se réveiller : après tant de sacrifices, nous pouvons être tentées de tout ramener à nous, de réagir de manière disproportionnée, comme si chaque remarque venait invalider ce que nous avons donné. C’est le terrain de la susceptibilité.
Or, Dieu nous appelle à autre chose : à considérer l'intérêt des autres, à nous laisser transformer par l’Esprit, à être les bâtisseuses de nos maisons. Ta sensibilité peut être une bénédiction dans ta parentalité, ton mariage, tes amitiés. Mais la susceptibilité, elle, alourdit les relations et freine la croissance spirituelle.
4. Passer de la susceptibilité à la sensibilité : des clés concrètes

Alors, comment avancer ?
Interroger son cœur : est-ce que je réagis dans l’ego blessé ou dans une vraie sensibilité guidée par l’Esprit ?
Pardonner : La susceptibilité entraîne l’offense. Le pardon n’est pas juste oublier, c’est un changement de mentalité (« metanoia » en grec). Réaliser l'offense et décider de la pardonner c'est aussi reconnaître que nous sommes touchées un acte qui permet à ton cœur de se libérer.
Prier avec honnêteté : remettre nos défauts, nos réactions et nos blessures à Jésus. Demander : « Seigneur, montre-moi si j’ai réagi avec ego, et fais grandir en moi une sensibilité qui vient de Toi. »
Développer le discernement : apprendre à distinguer ce qui vient de l’Esprit de ce qui vient de notre orgueil.
Ces pas pratiques, répétés dans le quotidien, construisent une maturité spirituelle solide.
Conclusion : Choisir ce qui produit la vie
La sensibilité est un don de Dieu, une bénédiction qui ouvre ton cœur aux autres et te rend disponible au Saint-Esprit. La susceptibilité, elle, est un piège qui enferme dans l’ego et bloque la croissance spirituelle.
Alors je t’invite à t’interroger :
👉 Est-ce que mes réactions récentes reflètent une sensibilité guidée par Dieu ou une susceptibilité centrée sur moi ?
Souviens-toi : une femme sensible nourrit la vie autour d’elle. Une femme susceptible, au contraire, éteint la joie et crée des barrières.
Et toi, quel choix veux-tu poser aujourd’hui dans ta marche avec Jésus et dans ta maison ? 🌿
Avec Amour,
Johanna
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