Plongeons au cœur d'un sujet essentiel pour tout croyant : la colère. Explore avec nous comment cette émotion puissante a servi de catalyseur au programme RESTART, inspirant la création d'un parcours de guérison et de réconciliation. Ensemble, découvrons le pouvoir libérateur du pardon et comment il peut affranchir les âmes de la colère et de l'amertume qui les consume insidieusement.
Mon chemin vers le pardon
J’ai été en colère pendant des années, pleine de rancœur et d'amertume et cela me consumait petit à petit. Alors, lorsque j’ai compris la puissance du pardon, l’emprise de la colère et la profondeur de mes blessures, j'ai décidé de créer un parcours de guérison, de réconciliation, de chemin vers la paix pour marquer un nouveau départ dans la vie des femmes que Dieu conduirait vers moi.
Le tabou de la colère en foi chrétienne
Je vois partout des femmes et des hommes blessés et en colère. Mais on a une image tellement négative de cette rage, surtout dans notre communauté chrétienne. On a l'impression qu'on devrait tous être spirituels, gentils et bons, à tel point qu'on ne devrait jamais ressentir cette émotion considérée si triviale.
Et puis, il y a cette culpabilité qui colle à la colère, comme si on n'avait pas le droit de la ressentir, comme si c'était illégitime. Et, excuse-moi si ça surprend, mais l'hypocrisie autour de la colère est agaçante. On n'aborde généralement pas ce genre de sujets dans nos églises.
Résultat, on étouffe la colère, on la cache comme si elle était honteuse. On la réprime, on la juge, mais au final, elle ressort d'une manière ou d'une autre.
Alors aujourd'hui, on va se pencher sur ce qu'est vraiment la colère et sur les conséquences qu'elle peut avoir !
👉 Si tu veux rester informée et recevoir mes conseils de coach de vie des femmes chrétiennes et épanouies, abonne-toi à ma chaîne YouTube dès à présent.
Comprendre la colère
Alors, qu'est-ce que la colère ?
La colère est une émotion, une capacité naturelle propre à l’être humain qui la ressent.
Eh oui, on le sait, elles ne devraient pas forcément prendre le contrôle sur nous, mais en réalité, ce sont de précieuses alliées, des indicateurs qui te révèlent ce qui est profondément ancré en toi.
Parce que la colère peut découler d'une frustration, d'une injustice ou même d'une menace perçue. C'est pourquoi elle est si importante, et il faut vraiment arrêter de la repousser.
Cette fureur, c'est une émotion automatique, un réflexe déclenché par une glande appelée l'amygdale, située dans ton cerveau. Il n'y a rien de mal à la ressentir, car c'est simplement une réaction lorsque tu entends, vois ou apprends quelque chose qui heurte profondément tes valeurs, ton intégrité ou ce que tu considères comme étant juste.
Remarque bien que je parle de ressentir la colère et non pas de légitimer ou excuser les actions ou paroles complètement stupides que nous pouvons prononcer sous le coup de la colère (nous y reviendrons plus tard).
Les manifestations de cette émotion réflexe
Maintenant, voyons ce qui se passe dans ton corps quand tu ressens de la colère.
Les hormones concernées dans le sentiment de colère
Voici les trois principales hormones qui entrent en jeu, et leurs conséquences :
L'adrénaline : tes glandes surrénales la libèrent en réaction à un stimulus stressant. Elle active ton système nerveux sympathique, accélérant ton rythme cardiaque, augmentant la pression artérielle et préparant ton corps à l'action.
La noradrénaline : c’est à la fois une hormone et un neurotransmetteur, agissant entre les neurones de ton cerveau et associée au système nerveux sympathique. Elle travaille avec l'adrénaline pour intensifier la réaction au stress, préparant ton corps à affronter une situation perçue comme menaçante.
Le cortisol : souvent appelé l'hormone du stress, il est libéré face à des situations stressantes. Il participe à la régulation du métabolisme, de la pression artérielle et du système immunitaire. Des niveaux élevés de cortisol sur une longue période peuvent avoir des effets néfastes sur la santé.
Les méfaits de la colère constante : reconnaître les signaux alarmants
Les hormones de lutte ou de fuite sont conçues pour te préparer à réagir face à une menace. Tout le monde éprouve de la colère, mais vivre constamment dans cet état engendre des conséquences physiques et mentales graves.
Au niveau corporel, la colère chronique peut :
conduire à des problèmes cardiovasculaires ou gastro-intestinaux ;
affaiblir le système immunitaire ;
provoquer des troubles de la peau.
Sur le plan mental, elle développe :
l'anxiété ;
la dépression ;
d'autres troubles émotionnels pouvant se manifester à la longue.
Par conséquent, les relations personnelles et professionnelles peuvent être affectées, et des comportements destructeurs auront tendance à se former.
La colère chronique perturbe également le sommeil, entraînant des problèmes tels que :
l'insomnie avec des pensées obsessives ;
les éveils nocturnes perturbant le cycle du sommeil ;
les cauchemars ;
le syndrome des jambes sans repos ;
et l'apnée du sommeil.
Il est essentiel de reconnaître et d'admettre sa colère pour faire le premier pas vers la gestion de ces émotions. Dire “oui je suis en colère, oui cela reste au fond de moi, je suis rongée, je suis triste”.
La colère dans les violences familiales
En outre, il est important de briser le silence sur les violences sexuelles, les violences physiques, psychologiques et les humiliations qui existent aussi dans les milieux chrétiens.
Ces choses restent cachées à cause d'une incompréhension de la parole de Dieu et de l'enseignement de Jésus.
Alors si tu ne l’as jamais entendu, je vais te le dire aujourd’hui :
Tu as été battue ? Tu as le droit d’être en colère
Tu as été violée, abusée, touchée contre ton gré ? Tu as le droit d’être en colère.
Tu as été élevée dans la violence physique et psychologique ? Tu as le droit d’être en colère.
Tu as été négligée, oubliée, persécutée, humiliée ? Tu as le droit d’être en colère.
Ta colère, ne te définit ni en tant que mauvaise chrétienne, ni en tant que mauvaise personne. Au contraire, cet emportement témoigne de ta vitalité et de la force intérieure qui persiste en toi, indiquant une volonté profonde de vivre et de guérir.
En Conclusion
Rappelons que la colère n'est pas incompatible avec la foi chrétienne. Chacun(e) a le droit de ressentir de la colère, surtout face aux injustices et aux traumatismes.
Préparons-nous pour le prochain article où nous explorerons comment vivre la colère de manière saine et mettre fin à la colère chronique. Reste présente pour un voyage vers la paix intérieure et la guérison, guidé par la foi chrétienne.
Avec amour,
Johanna